Résumé :
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Le présent article commente une figure particulière du passage à l'acte sexuel dans une institution pour adolescents et jeunes adultes, celle relevant de l'homosexualité féminine. Sa manifestation témoignerait de deux mouvements. D'une part, de la difficulté de la jeune patiente à accepter le soin en tant que manifestation de l'intérêt et du souci de l'équipe soignante pour elle. Le passage à l'acte homosexuel, qui a lieu vers une autre patiente, apparaît comme une sexualisation des investissements relevant des motions tendres, et en ce sens comme une défense contre le lien avec l'équipe, avec développement, dans certains cas, de conduites d'emprise à l'égard de la patiente choisie comme partenaire.Cette manifestation est discutée à partir du concept d'homosexualité primaire d'Évelyne Kestemberg. D'autre part, ce passage à l'acte pourrait relever aussi du lien avec le médecin de l'équipe, principal interlocuteur du travail élaboratif de la jeune patiente. En ce sens, il peut être discuté à la lumière du caractère attracteur de l'Odipe, mis en mouvement dans les conditions du traitement institutionnel.[résumé d'éditeur]
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