Résumé :
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Certains psychotropes (alcool, drogues illicites, médicaments) ont été incriminés, chez l'homme, dans l'apparition de troubles majeurs du comportement par levée d'inhibition psychomotrice. La désinhibition comportementale induite par la prise thérapeutique de psychotrope ou lors d'un mésusage peut faciliter le risque de passage à l'acte auto ou hétéro-agressif. Nous avons donc conduit un travail bibliographique visant à relever les liens de causalité ou d'imputabilité entre la prise d'une substance psychoactive chez l'homme sain et l'apparition conjointe d'un trouble majeur du comportement, d'une part les comportements violents et, d'autre part, les conduites suicidaires. L'imputabilité de certaines substances seulement (alcool, antidépresseurs, benzodiazépines, cocaïne) a pu être significativement établie dans notre étude. Toutefois, cette imputabilité peut être critiquée car des facteurs individuels, sociaux et psychiatriques semblent jouer un rôle tout aussi important que l'effet pharmacologique du psychotrope dans la genèse de ces comportements violents, et en particulier pour les conduites suicidaires. Une prise en charge thérapeutique spécifique vis-à-vis du toxique devra être envisagée à l'avenir par les professionnels de santé, pour réduire l'apparition de ces troubles du comportement iatrogènes.[résumé d'auteur]
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