Titre : | Etude pharmaco-épidémiologique de la prescription des antipsychotiques en milieu psychiatrique en France - Profil et prise en charge du patient schizophrène traité par antipsychotiques (2002) |
Auteurs : | BRUNOT A, Aut. ; LACHAUX Bernard, Aut. ; SONTAG H, Aut. ; CASADEBAIG F, Aut. ; PHILIPPE A, Aut. ; ROUILLON Frédéric, Aut. ; CLERY-MELIN Philippe, Aut. ; HERGUETA Thierry, Aut. ; LLORCA Pierre-Michel, Aut. ; MOREAU DEFARGES T, Aut. ; GUILLON P, Aut. ; LEBRUN T, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (2 vol 28 , 2002) |
Article en page(s) : | 129-138 |
Mots-clés : |
SANTEPSY PHARMACOPSYCHOLOGIE ; EPIDEMIOLOGIE ; NEUROLEPTIQUE ; NEUROLEPTIQUE ATYPIQUE ; PRESCRIPTION MEDICALE ; SCHIZOPHRENIE ; ETUDE COMPARATIVE ; HOSPITALISATION ; SOIN AMBULATOIRE ; PSYCHIATRIE ; SERVICE PUBLIC ; EXERCICE LIBERAL |
Résumé : | En 2000, une étude transversale d'observation a étudié les modalités d'usage des antipsychotiques en psychiatrie française, en ambulatoire et hospitalisation, en exercice public et privé. 202 psychiatres ont été sollicités, et devaient inclure des patients à qui était prescrit un antipsychotique (10 patients en consultation et 20 en hospitalisation). Le diagnostic psychiatrique a été documenté selon les critères et la classification de la CIM-10 avec le Mini International Neuropsychiatric Interview , MINI . 2 068 patients, âgés de 18 à 65 ans, ont été inclus. Sur cet échantillon, 892 patients (43,1 %) ont un diagnostic CIM-10 de schizophrénie et font l'objet de ce travail. L'âge moyen de ces patients souffrant de schizophrénie est de 38,8 ans ; 38,8 % sont des femmes, les médianes d'ancienneté de la maladie et du traitement neuroleptique sont de 10 ans, celle du traitement actuel de 0,5 année en hospitalisation et de 2 ans en consultation. 33,1 % présentent un autre diagnostic psychiatrique associé (parmi : troubles de l'humeur, risque suicidaire et troubles anxieux).46,8 % des patients reçoivent au moins deux antipsychotiques et 73,9 % au moins un autre psychotrope. La cyamémazine est l'antipsychotique le plus prescrit (16,6 % des traitements). 56 % des patients reçoivent au moins un antipsychotique atypique. Les atypiques représentent 59,8 % des traitements lorsqu'un seul antipsychotique est prescrit. Le traitement est plus lourd en hospitalisation qu'en consultation, (respectivement 1,8 et 1,4antipsychotique prescrits), la posologie journalière y est plus élevée. Les coprescriptions d'autres psychotropes sont aussi plus nombreuses (en moyenne 1,5 médicaments coprescrits contre 1,1 en consultation). Dans l'ensemble, les coprescriptions d'autres psychotropes, mais pas d'antipsychotiques, sont plus nombreuses pour les patients avec un autre diagnostic psychiatrique associé (parmi troubles de l'humeur, anxieux ou risque suicidaire) : 1,7 contre 1,2 sans trouble associé. La médiane d'ancienneté d'hospitalisation à la date de l'étude n'est pas différente entre les deux secteurs : 107 en hôpital privé et 99 jours en hôpital public respectivement, mais les valeurs extrêmes diffèrent considérablement (maximum de 2,8 et 48,9 ans, respectivement). On note des coprescriptions d'autres psychotropes plus nombreuses en hospitalisation privée qu'en hospitalisation publique (moyenne de 1,9 contre 1,5). En ambulatoire, la proportion de patients suivis à un rythme rapproché est plus élevée en secteur libéral qu'en secteur public : au moins une fois tous les 15 jours pour 43,1 % des patients en secteur libéral contre 24,7 % en secteur public. En consultation, les antipsychotiques à action prolongée (NAP) représentent 26,6 % des traitements en secteur public contre 15,4 % en secteur privé. Enfin, on trouve des associations d'antipsychotiques plus nombreuses, en consultation, chez les patients avec un traitement plus ancien. Conclusion : il existe des différences importantes, entre l'hospitalisation et la consultation, dans le traitement des patients souffrant de schizophrénie. Le traitement antipsychotique en cours a été ajusté plus récemment chez les patients hospitalisés que chez ceux suivis en consultation. En hospitalisation, le traitement est plus lourd, présente plus d'associations d'antipsychotiques et de coprescriptions avec d'autres psychotropes. Les différences sont moins importantes selon les modalités d'exercice, public et privé. Les patients en hospitalisation privée reçoivent davantage de coprescriptions qu'en secteur public ; en ambulatoire, les patients suivis à rythme espacé sont plus nombreux en secteur public qu'en privé, avec un plus grand recours aux NAP en secteur public. Seule l'hospitalisation publique héberge des patients en très long séjour.[résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/83105/article/etude-pharmaco-epidemiologique-de-la-prescription- |