Titre : | La 'maison' en psychanalyse. : Cliniques du seuil (2017) |
Auteurs : | BLEY Lucia, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (2 vol 82 , 2017) |
Article en page(s) : | 373-382 |
Note générale : | 21 réf. bibliogr. |
Mots-clés : |
SANTEPSY LOGEMENT ; PSYCHANALYSE ; PHENOMENOLOGIE ; INQUIETANTE ETRANGETE ; CAS CLINIQUENOMP CHEZ SOI ; HEIDEGGER Martin ; BACHELARD Gaston |
Résumé : | Objectifs : appréhender la figure de la ‘maison’ à partir de la psychanalyse permet de questionner des notions telles que la ‘frontière’ ou le ‘chez-soi’. Comment la découverte de l’inconscient réinterroge-t-elle les catégories habituelles du familier et de l’étranger ? La psychanalyse admet-elle un ‘chez-soi’ ? Quelle serait une conception freudienne de la maison ? Méthode : la figure de la ‘maison’ est introduite ici par la philosophie de Heidegger et de Bachelard. Heidegger fait de l’habitation le trait fondamental de la condition humaine : l’homme est d’abord étranger au monde, qu’il doit précisément habiter. Pour Bachelard, la maison protège l’homme du monde, elle est à l’origine de l’imaginaire et de la dialectique du moi/non-moi. À partir de l’expérience de Madame M., dont le délire construit une ‘maison hantée’, et du travail de l’historienne Stéphanie Sauget sur la ‘maison hantée’ au XIXe siècle, nous introduisons la question de l’inquiétante étrangeté, opérateur déterminant pour penser une clinique de la maison et de l’habiter du point de vue de la psychanalyse. Résultats : Freud revisite le couple heimlich/unheimlich et souligne leur réversibilité. En introduisant l’idée d’un retour, il redéfinit le registre du familier, du propre’, qui n’échappe jamais entièrement à l’étrangeté. La psychanalyse remet en cause l’idée d’un ‘chez-soi’ absolu, conçu comme un intérieur protégé de toute épreuve de l’étranger. Discussion : une conception freudienne de la maison, dont le moi n’est pas maître, est celle d’une ‘maison hantée’. La notion de ‘hantise’, foncièrement liée à celle de l’inquiétante étrangeté, trouble le ‘Home sweet home ‘ et questionne l’accès à un habiter totalement acquis et confortable. Conclusions : les enjeux de l’hospitalité dévoilent l’ambivalence de ce qui fait limite et nous conduisent au ‘seuil’, ce lieu à partir duquel peut être pensée la position du clinicien, qui œuvre dans ‘l’entre’. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1108603/la-%C2%A0maison%C2%A0-en-psychanalyse-cliniques-du-seuil |