Titre : | Profil d’admission des patients hospitalisés à l’Unité pour Malades Difficiles Henri Colin en 2016 (2019) |
Auteurs : | GUILLOT Marion, Aut. ; AZOULAY Marion, Aut. ; RAYMOND Sophie, Aut. ; LACHAUX Bernard, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 84, 2019) |
Article en page(s) : | 397-408 |
Note générale : | Bibliogr. |
Mots-clés : |
SANTEPSY UNITE POUR MALADES DIFFICILES ; PROFIL PSYCHOLOGIQUE ; ADMISSION ; PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE ; DEMOGRAPHIE |
Résumé : | Il existe 10 Unités pour Malades Difficiles (UMD) en France, et peu d’études dans la littérature se sont intéressées à la population prise en charge dans ces structures. Nous avons choisi de nous intéresser au profil d’admission des patients, hommes et femmes, hospitalisés à l’UMD Henri Colin sur l’année 2016 en réalisant une étude statistique rétrospective descriptive. Les patients, hommes comme femmes, admis en UMD ont en commun un parcours de vie marqué par d’importantes carences (affectives, éducationnelles …). Il apparaît que les patients atteints de schizophrénie sont désormais majoritaires dans les admissions à l’UMD : 95 % environ chez les hommes, 60 % chez les femmes. Les demandes se réalisent dans un contexte de perception d’une grande dangerosité chez les hommes, et d’un épuisement institutionnel chez les femmes. Il existe une forte comorbidité toxicologique (addiction au cannabis chez plus de 2/3 des hommes). Des hypothèses pouvant expliquer ces profils type, ainsi que les différences observées entre populations masculine et féminine, seront évoquées. Nos résultats pourront alors être mis en lien et discutés en fonction des connaissances sur la clinique psychiatrique et des données de la littérature. Nos résultats auront pour intérêt d’actualiser ces données et d’identifier les caractéristiques et particularités d’un malade difficile en 2016. Il semble qu’un nouveau profil de malade difficile se dégage en 2016 : il s’agit de patients connus chroniquement des services de psychiatrie, la difficulté résidant dans les possibilités limitées de prise en charge sur le service de secteur, par la perception d’une dangerosité non contenue chez les hommes, et d’un épuisement institutionnel chez les femmes. Il serait intéressant de confirmer cette hypothèse en réalisant de nouvelles études dans d’autres UMD, ainsi qu’observer l’impact que peut avoir l’ouverture de structures de soins spécialisées telles que les Unités de Soins Intensifs Psychiatriques (USIP) et les Unités Hospitalières Spécialement Aménagées (UHSA).[Résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1317768 |