Titre : | L'incarcération des personnes souffrant de troubles mentaux : un suivi possible à partir du RimP ? |
Auteurs : | GONFROY Jeanne, Aut. ; PLANCKE Laurent, Aut. ; AMARIEI Alina, Aut. |
Type de document : | Rapport |
Editeur : | Lille : Fédération Régionale de Recherche en Santé Mentale Hauts-de-France (F2RSM), 2018 |
Nombre de pages : | 42 |
Note générale : | Tabl./Graph./Sch./Bibliogr./Cartes |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY RAPPORT D'EXPERTISE ; PRISON ; MALADE MENTAL |
Résumé : | Une précédente étude sur la santé mentale des entrants en détention dans la région des Hauts-de-France a confirmé la fréquence élevée des troubles psychiatriques qu’ils présentent. Partant de ce constat, la F2RSM Psy a décidé de s’intéresser à l’incarcération des personnes suivies en psychiatrie. Après une analyse de la littérature et un entretien avec des experts, une étude qualitative et quantitative a été menée dans le but de déterminer la possibilité de créer un indicateur permanent d’incarcération des patients en psychiatrie et de rechercher les facteurs liés à l’entrée en détention. L’exhaustivité du RimP sur les personnes vues en détention par les Unités de soins en milieu pénitentiaire (USMP) a été étudiée, en recueillant le point de vue des personnels chargées du codage dans le RimP et en comparant les effectifs qui peuvent être extraits de cette base à ceux produits par l’administration pénitentiaire. L’utilisation du RimP a également permis de décrire la population vue par l’USMP : des hommes, jeunes, présentant des troubles psychiatriques dans un cas sur deux, en premier lieu desquels les addictions (F1), les troubles névrotiques (F4) et les troubles du comportement (F6). 6,3‰ des patients en psychiatrie connaissent une incarcération dans les 12 mois suivant leur première description dans le RimP. Cette probabilité est majorée chez les hommes, les jeunes, les personnes avec des antécédents d’incarcération, de séjour en service de psychiatrie, et chez les patients présentant les diagnostics les plus rencontrés en milieu pénitentiaire (F1, F4 et F6), alors que les troubles de l’humeur sont significativement liés à une probabilité d’incarcération plus faible, de même qu’un suivi ambulatoire soutenu. Si les calculs n’ont pu porter que sur un seul département, dont la population adulte est couverte par un établissent de santé unique, intervenant dans les 2 maisons d’arrêt de ce même département, la généralisation à l’ensemble du territoire régional semble possible, sous réserve de quelques évolutions du RimP et des pratiques de codage. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://www.f2rsmpsy.fr/incarceration-personnes-souffrant-troubles-mentaux-2018.html |