Résumé :
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La mise en valeur actuelle du savoir expérientiel dans la maladie mentale implique, à mon sens, de ne pas s’effacer devant le patient ou la personne qui présente des troubles mentaux comme si nous lui donnions la parole et que nous lui tendions un micro. Il ne s’agit pas de croire qu’en étant en prise directe avec le dire du patient, voire en espérant toucher le 'vécu' authentique par la répétition in extenso de ses paroles, nous atteindrons une vérité qui élimine le filtre du soignant par rapport au discours du soigné. Inversement, il s’agit aussi de ne pas dénaturer les expériences que nous pouvons avoir avec la personne ayant connu des troubles mentaux, et de faire le travail de conceptualisation, ne clivant pas avec l’expert d’un côté et le patient de l’autre. Il incombe au chercheur de ne pas reproduire la démarcation traditionnelle du travail scientifique entre le sachant et l’ignorant, ici, le soignant et le patient. [Résumé d'auteur]
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