Résumé :
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Le concept de violence primaire se réfère à l'effet d'anticipation qu'impose à la psyché de l'infans le discours du porte-parole (la mère), violence aussi radicale que nécessaire. L'excès de cette même violence est, à l'inverse, le principal facteur pouvant induire chez celui qui le subit la fuite dans le délire. Au fondement du discours du schizophrène et du paranoïaque, on retrouvera un énoncé sur l'origine qui fait appel à un ordre de causalité non conforme à celui du discours culturel : cet énoncé, autocréation du Je, est appelé la pensée délirante primaire. En délirant le Je reconstruit une réalité historique qui le concerne, dont il ne peut nier les conséquences et qu'il ne peut déclarer a-sensée : à ce prix il préservera ce pouvoir de parole et cette exigence d'interprétation qu'on appelle délire. [Résumé d'éditeur] Sommaire : DU PICTOGRAMME A L'ENONCE -L'activité de représentation, ses objets et son but -Le processus originaire et le pictogramme -La représentation phantasmatique du processus primaire : image de chose et image de mot - L'espace où le Je peut advenir --L'INTERPRETATION DE LA VIOLENCE ET LA PENSEE DELIRANTE PRIMAIRE -A propos de la schizophrénie : potentialité psychotique et pensée délirante primaire -A propos de la paranoïa : scène primitive et théorie délirante primaire.
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