Résumé :
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Parmi les répercussions du sida des parents sur leur entourage familial, l'implication des ascendants et collatéraux dans la prise en charge de leurs enfants est une réalité peu visible et méconnue. Considéré par tous comme la solution idéale, le relais familial ne relève pas toujours d'une délégation organisée par l'enfant. Au nom des liens familiaux,son évidence sociale n'est pas mise en doute, mais la notion de devoir et la logique affective sur laquelle il repose contribuent à laisser dans l'ombre les disparités des ressources dont disposent les familles. La recherche présentée ici propose l'analyse d'une situation familiale particulière où des grands-parents, des oncles et tantes accueillent pour un long terme les enfants de parents défaillants ou disparus. Ces accueils s'inscrivent dans le temps long de l'histoire de la maladie des parents et dans les dynamiques relationnelles et affectives préexistantes.
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