Résumé :
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À la fin du XIXe siècle et au début du siècle dernier, sollicités par la revendication ouvrière des huit heures et le problème de la fatigue, mais également dans un souci de contribuer à la paix sociale en arbitrant 'scientifiquement' les conflits entre patrons et ouvriers et en mettant, toujours 'scientifiquement', l'homme qui convient dans la place qui lui convient et aider corollairement à son bonheur, quelques savants se sont attachés à l'étude du travail professionnel. Cette étude était le fait d'un tout petit nombre d'entre eux, disposant de techniques mais de peu de moyens, d'où l'idée de recourir à l'État pour la création d'un grand laboratoire du travail. Cet article suit les méandres de ce projet, initié par un homme politique, mais aussi médecin, Édouard Vaillant, rejoint par Édouard Toulouse et Armand Imbert, qu'Édouard Vaillant soutiendra, projet sur lequel s'en grefferont d'autres et qui s'y substitueront, comme la modification des activités de l'Institut Marey, la création d'un laboratoire, voire d'une chaire de psychotechnique au CNAM, d'une chaire de physiologie du travail au Collège de France, la mise en place d'une Commission d'étude du travail, etc., avec de nouveaux venus, J.-M. Lahy, Jules Amar, Henri Laugier. La première guerre mondiale marquera l'arrêt de ce que l'on peut considérer comme une sorte d'utopie. [résumé d'auteur]
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