Résumé :
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La tradition clinique française, essentiellement orale, plaçait les dépressions atypiques dans le registre psychotique (formes de début, sous le seuil ou résiduelles de schizophrénie). À l'inverse, la tradition de langue anglaise, ainsi que les critères diagnostiques (DSM-IV) et les études actuelles les situent dans le spectre névrotique, et plus récemment encore dans le spectre bipolaire élargi : troubles bipolaires type II et tempérament cyclothymique. La résistance aux médicaments antidépresseurs et l'efficacité des IMAO, des neuroleptiques atypiques et des thymorégulateurs confirmeraient ce repositionnement des dépressions atypiques, conçues comme antinomiques des types mélancolique et catatonique. Caractérisent ces dépressions atypiques : la persistance de la réactivité thymique, la sensibilité au rejet interpersonnelle, l'hyperphagie, l'hypersomnie, la sensation de lourdeur (de plomb) des membres. [résumé d'auteur]
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