Résumé :
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La vie et la mort du Roi Jean est première pièce historique que Shakespeare a écrite. Quand on la lit ou quand on la voit jouée sur scène, on ressent une impression très ambiguë. On est impressionné par la passion qu'expriment certains personnages, notamment la Princesse Constance. Par ailleurs, la pièce nous renvoie sans cesse à une problématique de tricherie, de bâtardise, de violence et d'illégitimité. La question qui se pose est de pouvoir découvrir et analyser un lien entre ces deux effets produits par la pièce sur le spectateur. Je me réfère ainsi à l'exemple d'André Green qui prend comme point de départ l'émotion ressentie par le spectateur devant une oeuvre d'art, pour en effectuer l'analyse, aboutissant toujours à la célèbre formule à laquelle on ne peut échapper : 'l'analyste devient l'analysé du texte' [9, 10]. Parmi les traductions françaises disponibles, j'ai apprécié tout particulièrement celle de Jean-Michel Déprats [15] qui paraîtra prochainement dans la nouvelle édition bilingue des oeuvres de Shakespeare dans la bibliothèque de la Pléiade. Sauf indication contraire, les citations françaises de la pièce dans le présent article sont issues de cette traduction. Plusieurs éditions anglaises ont été aussi étudiées [16-20].[Résumé d'éditeur]
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