Résumé :
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Le mot d'idéal est aujourd'hui peu employé ou s'accompagne d'une connotation négative. La psychanalyse n'est pas étrangère à ce discrédit pour avoir bouleversé la question des idéaux en y décrivant les traits d'une idéalisation. Tenter de préciser les idéaux - on dira volontiers les idéologies pour dévaloriser ceux des autres - en activité en chaque sujet ou groupe, affichés ou ancrés dans leur site inconscient, ceux que de l'analyse énonce ou dénonce, mais aussi ceux qu'elle soutient ; distinguer en elle les idéaux extra analytiques (politique ou religieux par exemple) et les idéaux intra analytiques ; restituer l'idéal comme instance prise dans la topique freudienne, tels sont les axes d'une présentation qui s'éloigne pourtant d'une réflexion à distance des enjeux de la cure. Au vif de son déroulement, et lors de tout utilitarisme, l'analyste s'interroge toujours, non pas en termes de finalité techniciste, mais d'exigence éthique. Les fins de la cure sont-elles en dehors d'elle, ou dans l'idéal d'une 'psychanalyse pour la psychanalyse' ? Qui, individu, groupe, société, peut vivre sans ce foyer d'identité, pluriel et mouvant certes, mais essentiel, qu'on nomme idéaux ? [résumé d'éditeur]
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