Résumé :
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'L'indication de la psychanalyse dans les dépressions sévères n'est pas quelque chose d'évident ; c'est une demande pourtant de plus en plus fréquente, même s'il n'existe aucun consensus pour y répondre. Freud a rencontré la dépression comme ce qui fait échec au travail analytique et cela l'a amené à une refonte de sa théorie introduisant, notamment, les concepts de narcissisme et de pulsion de mort. Beaucoup d'analystes n'ont pas voulu le suivre sur ce dernier point et proposent aux déprimés des thérapies d'inspiration analytique qui visent la restauration narcissique. Mélanie Klein, qui a poursuivi la réflexion de Freud sur la dépression, a réinscrit ces thérapies au coeur de la pratique analytique. Jacques Lacan a poursuivi le débat en proposant une refonte du système de pensée sur lequel l'analyse s'était construite. Aujourd'hui, en respectant quelques règles de prudence, il est possible de proposer de véritables psychanalyses aux patients présentant une dépression sévère, qu'il s'agisse de bipolaires, de formes récurrentes, voire mêmes de dépressions névrotiques qui peuvent atteindre ce niveau de gravité.[résumé d'auteur]'
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