Titre : | Repères diagnostiques de la psychose infantile à l'âge de latence (2014) |
Auteurs : | BECKER Emmanuel de, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (4 vol 172 , 2014) |
Article en page(s) : | 313-320 |
Note générale : | 46 réf. bibliogr. |
Mots-clés : |
SANTEPSY ENFANT ; PSYCHOSE INFANTILE ; LATENCE ; CAS CLINIQUE ; DIAGNOSTIC MEDICAL ; HISTORIQUE ; LANGAGE ; ANGOISSE ; CORPS ; IMAGINAIRE ; APPRENTISSAGE |
Résumé : | Les concepts de psychose et de latence peuvent, pour d'aucuns, paraître obsolètes. Centrons-nous sur le premier. Il est clair que la notion de psychose n'est plus guère utilisée que dans les cadres de travail s'appuyant sur l'épistémologie et les références psycho-dynamiques. D'autres appellations ont vu le jour sans toutefois mettre l'accent sur les aspects psychopathologiques sous-jacents. Le risque apparaît alors d'écarter des modalités de compréhension pertinentes pour appréhender les difficultés psychiques et relationnelles d'un enfant et de s'arrêter à une lecture essentiellement descriptive de celles-ci. Il pourrait s'ensuivre un manque de profondeur dans l'accompagnement thérapeutique découlant d'une telle manière de procéder. Après avoir rappelé les aspects psychopathologiques, à la lumière de trois vignettes cliniques, l'auteur évoque cinq registres de signes cliniques qui étayent le diagnostic de psychose chez l'enfant. Leur intensité et leur multiplicité définissent la profondeur du fonctionnement psychotique. Premièrement, le langage, étant donné que l'enfant psychotique est confronté à la difficulté de se situer dans un discours dans le sens du code habituel de communication. Deuxièmement, l'angoisse, qui est centrale dans la problématique de la psychose, menaçant constamment l'enfant en lutte contre le vide et l'absence. Troisièmement, le corps de l'enfant psychotique confronté à la question de l'enveloppe corporelle et de la distinction entre le monde intérieur et extérieur. Quatrièmement, le rapport à la réalité de l'enfant psychotique présentant régulièrement un imaginaire débordant, marqué par la confusion. Cinquièmement, les apprentissages, car dans la psychose, l'enfant éprouve habituellement des difficultés pour apprendre, apprendre à se dire et accepter de l'autre ce qu'il ne sait pas encore. La démarche diagnostique autorise donc un temps d'observation, de compréhension et d'énonciation nécessaire au traitement. Elle vise à repérer les signes cliniques évocateurs d'une désorganisation de la pensée, des affects et des relations sociales, susceptibles de conduire à la dysharmonie du sujet. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/903990 |