Résumé :
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Face au danger toujours renouvelé d'états de détresse, l'acte est une solution d'urgence privilégiée dans la clinique des états limites et des adolescents. Privilégiant la mise au dehors d'une conflictualité intrapsychique, la fuite d'une élaboration psychique douloureuse, l'externalisation d'une activité fantasmatique mal contenue et dysrégulée, la mise en acte peut être appréhendée comme une modalité de traitement primaire de la symbolisation : une forme de signe avant même d'être langage, susceptible d'être accueilli par le clinicien comme une tentative d'inscription. Au contact de patients qui semblent échapper aux possibilités d'un travail thérapeutique sous-tendu par l'associativité, la narrativité et la remémoration, il importe que ces divers actes messagers puissent être entendus et accueillis par le clinicien comme des équivalents de fantasmes afin de maintenir une écoute psychodynamiquement ouverte. L'article présente divers dispositifs thérapeutiques qui peuvent être mis en place dans les institutions pour traiter ces sujets pris dans les filets des cliniques des actes et des dépendances. [Résumé d'auteur]
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