Titre : | Posture anthropophage et fusion identitaire (2008) |
Auteurs : | TELLIER A, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | COQ HERON (192, 2008) |
Article en page(s) : | 35-43 |
Mots-clés : |
SANTEPSY IDENTITE ; ALTERITE ; ANTHROPOLOGIE ; PSYCHANALYSE ; PAYS ; ANTHROPOPHAGIENOMP BRESIL |
Résumé : | Comment façonner une identité avec les mots, la langue de l'autre perçu comme sauvage ? Comment penser l'altération comme principe d'identité ? Ce questionnement est abordé sous l'angle de l'anthropophagie, en référence au modèle anthropophagique présent dans le courant moderniste brésilien à la charnière des années 1920-1930. L'anthropophagie à la sauce moderniste brésilienne est significative d'une aspiration à l'expansion identitaire. « Seul m'intéresse ce qui n'est pas moi. Loi de l'homme. Loi de l'anthropophage », affirme Oswald de Andrade dans le Manifeste anthropophage. En transposant le cannibalisme sur le terrain culturel et symbolique, ce manifeste projette d'ingérer la frontière exclusive entre soi et l'autre. Jusqu'au point où l'autre en soi est digéré, effacé. À ce titre, la posture anthropophagique propose une figure paradoxale de l'autre en soi et du processus identitaire : celle où l'identité se conquiert dans la fusion interne et, in fine, l'indifférenciation d'identités hétérogènes. [résumé d'auteur] |