Résumé :
|
Cet article a pour objectif de rendre compte des recherches empiriques s'intéressant aux influences de l'humeur dépressive sur le traitement de l'information émotionnelle. Plus précisément, il cherche à déterminer, à travers les recherches disponibles, quels sont les facteurs qui président à l'émergence d'un effet de congruence avec l'humeur dépressive. Le corpus de recherches dans ce domaine est très important et l'objectif n'est pas ici d'en rendre compte de manière exhaustive mais plutôt d'indiquer les différentes approches méthodologiques utilisées. Ainsi, il s'avère que de nombreuses recherches observent l'émergence d'un biais mnésique associé à la dépression en situation de mémorisation explicite. Cependant, les résultats concernant la mémoire implicite sont relativement nouveaux et l'interprétation de la nature des processus associés à cette situation est beaucoup plus controversée [15]. Aussi, le biais mnésique observé dans certaines expériences n'a-t-il pu être interprété comme étant la preuve de la mise en jeu de processus exclusivement automatiques. Finalement, quelques recherches récentes [10, 13, 14 et ] ont révélé l'apparition de l'effet de congruence avec l'humeur dépressive dans la condition d'amorçage subliminal, et permet donc de proposer que la mise en jeu de processus automatiques soit responsable de son apparition. Ainsi semble-t-il possible, à l'issue de cette revue de questions, de soutenir l'idée que le biais mnésique associé à la dépression apparaît de manière automatique, ou à tout le moins dans des conditions où les processus cognitifs impliqués sont à forte composante automatique.[résumé d'auteur]
|