Titre : | L'attirance douteuse pour se faire mal (2017) |
Auteurs : | BRADLEY Jonathan, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | JOURNAL DE LA PSYCHANALYSE DE L'ENFANT (NOUVELLE SERIE) (1 vol 7, 2017) |
Article en page(s) : | 151-181 |
Mots-clés : |
SANTEPSY DIAGNOSTIC MEDICAL ; CAS CLINIQUE ; ENVELOPPE PSYCHIQUE ; SOMATISATION ; SYMBOLISATION ; AUTOAGRESSIVITE ; PSYCHOTHERAPIE ; ADOLESCENT ; VIOLENCE ; CAPACITE DE REVERIE |
Résumé : | Nombre de problématiques essentielles sont abordées dans cette présentation de travail effectué dans le cadre du NHS en Grande-Bretagne : la psychothérapie de l’enfant dans le secteur public ; la diminution de la fréquence des séances au cours d’un traitement ; le travail avec les adolescents ; et le traitement psychanalytique de patients auto-agressifs. L’usage de recevoir les patients à la fréquence d’une ou deux fois par semaine date dans le secteur public des années 1980, et bien que cela permette de toucher des patients qui n’auraient pas les ressources financières pour un traitement psychanalytique dans le privé, cela rend difficile pour le thérapeute d’apprécier si la diminution de la fréquence des séances est sans risque dans le travail avec des patients malades. L’auteur espérait qu’il soit possible d’offrir un traitement à deux séances par semaine, mais ce ne fut pas le cas en raison d’aspects pratiques, et de la réticence des patients adolescents à se rendre à plus d’une séance par semaine. Il était très difficile pour les deux patients de communiquer verbalement, mais ils étaient très éloquents 'omatiquement'. Dennis ' se cachait ' derrière un diagnostic de syndrome d’Asperger peu convainquant, et son discours se réduisait à des paroles au sujet d’un effondrement imminent des 'fondations de la maison ', et à des descriptions partielles de sa collection de vidéos du Dr Who. Toute tentative par le thérapeute de rechercher un contenu émotionnel, ou de se montrer curieux du possible usage de métaphores, conduisait à l’abandon brutal des thèmes. Ce fut à la suite seulement d’un événement catastrophique (discuté en détail dans l’article) que Dennis trouva une éloquence dans son discours, bien plus libre pour aborder des questions personnelles, et qu’il commença à bien étudier. C’était comme si le 'label' de syndrome d’Asperger pouvait être mis au repos. Nicola s’engageait dans des joutes verbales plutôt que d’utiliser le langage pour communiquer. Elle avait pris de fortes overdoses avant le début de la thérapie, et se coupait la peau depuis un très jeune âge. Elle était restée isolée pendant 18 mois dans sa chambre avant d’être adressée, faisait 'la guerre' à ses parents, tout en exigeant qu’ils lui laissent de la nourriture à côté de sa chambre, et paraissait engagée dans des pratiques sexuelles sadomasochistes et de jeux en ligne. L’état des deux patients s’améliora significativement au cours du temps. Certaines difficultés à travailler avec de tels patients, qui paraissent privés de la capacité à faire des rêves et à penser d’une manière imaginative, sont abordées dans la dernière partie de l’article. Ce dernier chapitre explore un remaniement de la distinction proposée par Bion entre matériel non-psychotique et psychotique, qui laisse plus de place au type de communication fragmentée décrite par Cassorla. Même si le thérapeute peut s’attendre à un envahissement par les évacuations des patients, il doit tenter de chercher du sens là où c’est possible et, avec toute son habilité, manifester de la compréhension malgré l’embarras de la situation. Il est essentiel de se reposer sur la capacité négative de ne pas savoir, plutôt que d’imposer à la hâte une solution prématurée. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-journal-de-la-psychanalyse-de-l-enfant-2017-1-page-151.htm |