Titre : | Appliquer quelques concepts simples de l’entretien motivationnel dans la pratique psychiatrique au quotidien (2012) |
Auteurs : | FOND Guillaume, Aut. ; DUCASSE D, Aut. ; ATTAL J, Aut. ; LARUE A, Aut. ; MACGREGOR A, Aut. ; BRITTNER M, Aut. ; CAPDEVIELLE D, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | PSN : PSYCHIATRIE SCIENCES HUMAINES NEUROSCIENCES (1 vol 10 , 2012) |
Article en page(s) : | 51-62 |
Note générale : | 35 réf. bibliogr. |
Mots-clés : |
SANTEPSY ENTRETIEN ; MOTIVATION ; REVUE DE LA LITTERATURE ; PRATIQUE PROFESSIONNELLE ; EVALUATION ; EFFICACITETHEMES PSYCHOTHERAPIE |
Résumé : | L’entretien motivationnel est une technique psychothérapeutique qui a pour but d’amener un patient à résoudre son ambivalence face à un comportement problématique pour l’amener au changement. But de l’article : proposer une synthèse des concepts de l’entretien motivationnel dans la pratique quotidienne de l’entretien psychiatrique ainsi qu’un bref rappel des domaines où cette technique a démontré son efficacité. Méthode : les concepts présentés font référence au livre de Miller et Rollnick (2002). Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature selon les critères PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic reviews and Meta-Analysis) pour présenter un inventaire exhaustif des domaines où l’efficacité de l’entretien motivationnel a été démontrée. Le paradigme de recherche était : 'motivational AND (interviewing OR enhancement)'. Résultats : cent vingt-neuf articles ont été inclus dans l’étude qualitative. L’entretien motivationnel se distingue des autres approches thérapeutiques essentiellement par l’attitude du thérapeute, qui va défendre le statu quo, face au patient qui défendra le changement et découvrira ainsi sa motivation par inférence. Les résistances ne seront pas interprétées comme attribuables au seul patient mais le signe d’une dissonance entre patient et thérapeute qui amènera le thérapeute à en explorer les causes pour éclairer et résoudre l’ambivalence du patient. La notion 'd’essai' est fondamentale, pour ne pas attribuer l’échec à des facteurs internes stables du patient mais à des circonstances. La rechute est davantage la règle que l’exception, et chaque rechute rapproche le thérapeute et le patient du succès consolidé. L’entretien motivationnel a été développé initialement dans l’addiction à l’alcool, et a également solidement confirmé son efficacité dans plusieurs domaines : l’utilisation du préservatif et l’observance médicamenteuse chez les patients atteints du VIH, le tabagisme, l’abus de substance, les règles hygiéno-diététiques dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. Comparativement, peu d’études ont été faites dans les maladies psychiatriques : quelques études ont porté (par ordre décroissant de nombre de publications) sur la schizophrénie, le trouble obsessionnel compulsif, l’anorexie mentale, et le trouble anxieux généralisé. À notre connaissance, aucune étude ne porte sur l’entretien motivationnel dans les troubles de l’humeur, la boulimie, les troubles de personnalité et le risque suicidaire. Les techniques de l’entretien motivationnel semblent aspécifiques et pourraient être potentiellement efficaces dans ces domaines, ainsi que dans d’autres spécialités médicales que la psychiatrie. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-psn-2012-1-page-51.htm |