Titre : | Drogues et images [dossier] (2014) |
Auteurs : | HAUTEFEUILLE Michel, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | PSYCHOTROPES : REVUE INTERNATIONALE DES TOXICOMANIES (3 vol 20 , 2014) |
Article en page(s) : | 5-78 |
Mots-clés : |
SANTEPSY ADDICTION ; DROGUE ; EVOLUTION ; REPRESENTATION SOCIALE |
Résumé : | Parmi tant d’autres, une particularité des drogues est de stimuler l’imaginaire dans tout ce qu’il peut avoir de fécond, d’incontrôlable, de polymorphe. Ce sont ces produits qui stimulent ou créent notre théâtre intérieur, comme l’illustrait Théophile Gauthier. Mais les représentations concernent de multiples champs : individuel, collectif, moral, politique qui amènent parfois à des descriptions curieuses, étonnantes, voire incompréhensibles. Les drogues et leur usage suivent l’évolution des moeurs. La représentation des drogues elle-même accompagne cette évolution.Nous savons depuis longtemps qu’au-delà du produit lui-même, de la molécule pharmacologiquement active, l’essence des drogues réside dans les représentations que l’on s’en fait. L’opposition entre drogues licites et illicites en est la plus claire illustration.Pendant longtemps, les drogues licites ont véhiculé des valeurs de convivialité, d’intégration, de force, de bien-être, etc., alors qu’à l’inverse, les drogues illicites étaient synonymes de déchéance et de malheur. Or, depuis le rapport Roques, le curseur s’est déplacé : les drogues licites commencent à être perçues comme largement aussi dangereuses que les autres, si bien que certains se posent la question de savoir s’il ne serait pas opportun de mettre fin à la prohibition. Le thème de ce dossier sera donc, la drogue et ses images, celles-ci étant abordées sous l’angle de la création artistique, et celui de leur utilisation dans le domaine de la publicité ou de la prévention. [extrait de l'éditorial] |